La consommation n’est pas au rendez-vous. Les volumes de tomates s’accumulent depuis début mai, accentués par des importations records. Après une année 2018 compliquée, surtout en tomates grappes et avec une météo en dents de scie en ce printemps 2019, la consommation peine à décoller alors que les beaux bouquets de tomates qui se sont formés en février sous un temps exceptionnel arrivent sur le marché. Résultats, les producteurs sont confrontés à des prix en chute libre, au 1/3 du coût de production. Les prix étaient en baisse de 39 % pour la tomate et de 26 % pour les segments tomates cerise et cocktail la semaine du 14 mai, par rapport à la moyenne des 5 dernières années. L’ensemble du segment tomate est en crise, avec des répercussions jusque sur les légumes bio, comme le concombre. La cause ? Les volumes de tomates s’accumulent depuis début mai, accentués par des importations records. « Nous sommes venus rencontrer l’Administration pour entre autres les alerter face à ces importations importantes à cette période de la saison », explique Hervé Conan, pour la FRSEA, à la sortie d’une réunion avec la Draaf, jeudi 16 mai. « Nous souhaitons stabiliser le marché avant l’arrivée des autres fruits et légumes qui vont venir concurrencer la tomate. » Importations records Malgré 50 ha de serres supplémentaires en 2018 et le développement de cette production dans de nouvelles régions (Normandie, Hauts-de-France), « la production française reste inférieure à la demande », précise Jean Guilbaud. Mais le marché français accueille les tomates de toutes provenances. Du Maroc, pays tiers principal fournisseur de la France, pour lequel « nous avons demandé de contrôler les contingents d’importation », de l’Espagne et des Pays-Bas… Le Bénélux a par exemple augmenté ses surfaces de serres, comme l’Allemagne qui vise l’autosuffisance nationale pour 2020, transférant…
Tomates : Stop aux importations