Depuis 2017, afin de fournir un statut paratuberculose aux élevages caprins, le GDS Bretagne réalise des analyses peu invasives sur l’environnement et le lait de mélange. Avec des symptômes discrets — à la différence des bovins — mais aux conséquences économiques importantes liées aux niveaux de production non optimisés et des réformes subies, la paratuberculose reste souvent ignorée ou sous-estimée dans les troupeaux caprins. « Voulant connaître le statut des élevages vis-à-vis de cette maladie, le GDS Bretagne a proposé une approche innovante découlant d’une thèse vétérinaire qui a suscité l’intérêt des éleveurs en 2017 », explique François Guillaume, vétérinaire référent caprin à GDS Bretagne. L’objectif est de déterminer les troupeaux où la prévalence d’infection, c’est-à-dire la pression de contamination dans le troupeau, est importante. Cette information permet ainsi de sensibiliser les éleveurs aux mesures zootechniques à mettre en place. « Nous espérons aussi, dans un second temps, démontrer l’efficacité et l’impact de ces mesures de prévention dans les élevages au travers de ces prélèvements. » La démarche régionale a été présentée par le GDS Bretagne lors des journées techniques caprines à Erdeven (56), le 4 mai. Plus de ¾ des troupeaux en situation favorable L’évolution de la maladie étant lente dans les élevages, trois types de prélèvements sont effectués par les conseillers une fois par an : avec des pédichiffonnettes stériles sur le quai de traite avant lavage, sur le filtre du lactoduc et/ou passoire ainsi que sur le lait de tank. Les résultats suffisamment fiables sont analysés selon une grille d’interprétation. Si la bactérie est présente dans le lait de tank, de nombreux animaux du troupeau sont atteints. Sinon, les deux autres prélèvements viennent confirmer le statut de l’élevage. En Bretagne 79 % des troupeaux présentaient un statut favorable en 2017 (68 % en 2018). Pour 5 %…
Caprin : Vers un statut paratuberculose ?