Les Cuma souffrent comme les exploitations agricoles d’une pénurie de main-d’œuvre. Former et fidéliser ces employés devient une préoccupation du quotidien, la FDCuma du Morbihan a axé son assemblée générale sur des pistes de réflexion autour de ces thématiques. Le manque de bras se fait sentir dans les Cuma, les responsables sont conscients qu’il faut « fidéliser et former nos salariés », résume Michel Uzenot, vice-président de la FDCuma du Morbihan, lors de l’assemblée générale de la Fédération qui s’est tenue à Baud. La formation des jeunes est au cœur des préoccupations. Jacques Affaire, directeur du lycée technique professionnel de Gourin, insiste sur le fait que « en formation initiale, les référentiels sont montés avec des professionnels et le corps enseignant ». On reproche souvent dans les campagnes que les jeunes sortant de l’école ont tout à apprendre une fois sur le marché du travail. « Mais il n’y a pas meilleure école que l’apprentissage », relance le responsable de formation. C’est ainsi qu’un Contrat de spécialisation (CS) tracteur machinisme agricole sera bientôt proposé aux élèves, avec 16 semaines en atelier sur l’établissement suivies de stages en Cuma ou en concession agricole. Ce CS est né d’une réflexion entre l’école et les professionnels. Les établissements agricoles sont en phase avec la demande de terrain. Se former au numérique Une fois le salarié approprié trouvé, la fidélisation au sein de la Cuma passe par « une responsabilisation. Il faut faire confiance ». À la Cuma de l’Espoir de Saint-Gérand, Michel Uzenot a porté cette confiance sur deux jeunes nouvellement arrivés, dont un avait en poche un bac pro forestier. Ces jeunes sont un atout dans l’activité de la Cuma, « ils ont déjà une forte connaissance des outils numériques ». Pour optimiser ces connaissances, les établissements formateurs aimeraient disposer de plus…
Cuma : Former et fidéliser les salariés