Le temps pluvieux et frais depuis début juin a accru la pression des maladies alors que le printemps a été très calme à l’exception de la rouille jaune sur certaines régions de Bretagne. Les 40 à 100 mm tombés entre 1er et le 14 juin selon les secteurs conduisent à se poser la question d’une nouvelle intervention fongicide tardive compte tenu du scénario climatique de cette année.
Sous conditions, une intervention fongicide peut être valorisée jusqu’à la chute des étamines, soit jusqu’à 15 jours à 3 semaines après l’épiaison (épiaison entre le 13 et le 20 mai dans les essais bretons d’Arvalis). Au-delà de ce stade, même si les symptômes des champignons pathogènes progressent sur le feuillage, une intervention supplémentaire est rarement valorisée car la céréale termine son cycle de végétation réduisant ainsi la période à couvrir.
Les expérimentations conduites par Arvalis pour évaluer l’intérêt d’un fongicide tardif montrent que celui-ci ne se justifie d’un point de vue technico-économique que dans des situations bien particulières où les 3 points suivants sont réunis :
- fin de cycle prolongée par l’absence de déficit hydrique et d’échaudage thermique,
- pression des maladies foliaires importante avec des contaminations tardives,
- fongicides appliqués à dernière feuille étalée/épiaison, à dose réduite.