Des rencontres, des cycles de formation et une année laitière 2016 difficile ont été autant d’événements déclencheurs qui ont poussé Nadia et Patrice Hamoniaux à passer en bio. On dit parfois « un mal pour un bien ». C’est un peu le discours, avec du recul, de Patrice Hamoniaux installé avec son épouse Nadia à Créhen. Suite à un accident de quad subi en juin 2015, celui-ci est arrêté 8,5 mois. « Par hasard, mon jeune remplaçant m’a donné le programme de formations du Gab 22 », raconte le producteur de lait. « Pour Nadia, le bio était une évidence depuis longtemps. Moi, je faisais les choses comme mon père et comme on me les avait enseignées à l’école. Même si, depuis mon Certiphyto, je m’étais mis à regarder de plus près les étiquettes des produits que j’utilisais… » Un revenu potentiel motivant Voulant valoriser au mieux la période d’arrêt maladie, les deux Costarmoricains s’inscrivent à plusieurs sessions. « Nous participions souvent en couple pour pouvoir échanger ensuite. » Trois jours de formation sur la réflexion à la conversion en bio avec étude du cahier des charges, approche du pâturage et visite d’exploitation, un cycle sur l’élevage des génisses, d’autres sur la méthode Hérody (agronomie, fertilité du sol), les plantes bioindicatrices, l’homéopathie, le désherbage du maïs… En mars 2016, Nadia et Patrice réalisent également un Pass bio, un audit technico-économique en grande partie subventionné par la Région que proposent différents acteurs. « Pour ne prendre aucun risque, l’étude du Gab a été basée sur un prix du lait bio prudent à 390 € / 1 000 L. Et même dans ces conditions, financièrement, cela passait. Nous avons appréhendé le revenu potentiel, abandonné notre atelier d’engraissement de porc à façon et investi dans une autochargeuse… » En 2016, la référence laitière…
Des formations à la conversion