Des veaux de boucherie locaux, de plus petit format

 - Illustration Des veaux de boucherie locaux, de plus petit format
Les lignes et les buses (tous les 60 cm) pour la brumisation d’huiles essentielles se trouvent en hauteur, au milieu de chacun des deux couloirs.
L’EARL Haquin s’est spécialisé dans la production de veaux pour le marché de la boucherie traditionnelle. Les « Veaux d’antan » affichent un objectif de poids de carcasse de 125 / 130 kg.

Depuis 1,5 an, des veaux de plus petite taille sont produits sur l’EARL Haquin, à Plestan (22), répondant à la démarche de certification « Veaux d’antan » de l’abatteur Gallais Viandes. « Ces veaux sont des croisés issus d’élevages locaux », explique Laurence Haquin qui gère l’atelier veaux de boucherie en intégration avec l’entreprise Serval. La productrice est installée avec son mari Cyrille depuis 1990. L’EARL totalise trois ateliers : veaux de boucherie, dindes de chair et poulettes démarrées.

Différenciation

« Ces veaux sont plus faciles à élever. Je les garde sur l’exploitation de l’âge de 3 semaines à 23 semaines environ. L’objectif de poids de carcasse est de 125 / 130 kg pour correspondre aux attentes des bouchers traditionnels. » Réalisée par environ 25 éleveurs, cette production fait partie des démarches de différentiation engagées par Serval.

Au total, l’EARL Haquin totalise 188 places de veaux de boucherie, dont 102 dans le nouveau bâtiment mis en service en mars 2017. Avec des fosses sous caillebotis, le bâtiment est équipé de ventilateurs à économie d’énergie et de fenêtres donnant sur l’extérieur qui apportent du confort aux animaux comme aux éleveurs. L’aliment d’allaitement est distribué et adapté individuellement grâce au « PistoLait » ; l’aliment fibreux est donné à l’aide d’un chariot.

Le confort prime

Dans une des cases, l’éleveuse teste des bandes de caoutchouc placées sur le caillebotis en bois. « C’est plus souple et confortable pour les veaux plus petits. Je souhaiterais équiper 4 cases dans l’élevage de cette façon. » Dans une autre case, elle expérimente aussi des tapis placés sur la moitié de la surface. Des jouets sont positionnés dans toutes les cases. « J’essaie d’apporter un maximum de confort à mes animaux », souligne Laurence Haquin qui apprécie beaucoup la production de veaux.

Nébulisation d’huiles essentielles

Laurence Haquin teste actuellement une innovation pour réduire les traitements antibiotiques dans l’élevage. À partir du 5e jour de présence des veaux jusqu’au 50e jour, elle administre des huiles essentielles en préventif, par nébulisation dans le bâtiment. Chaque matin, la brumisation dure autour de 4 minutes. La ventilation est stoppée, un nuage imprègne le bâtiment. « Cela permet de mieux gérer les troubles respiratoires. Le 1er traitement est reculé et les veaux réagissent mieux aux médicaments », constate l’éleveuse. « L’équipement avec la pompe doseuse, les tuyaux au-dessus du couloir central et les buses coûte 2 000 € », note Christophe Verdes, conseiller Serval. Il passe une fois par semaine pour accompagner l’agricultrice dans la gestion de ses lots. Autre démarche allant vers moins de traitements, généralisée dans les élevages de l’entre-prise : « Tous les veaux sont vaccinés à l’entrée et ils sont tondus autour de 100 jours d’âge. »

Deux portes ouvertes : Serval a organisé deux portes ouvertes dans le cadre des rencontres « Made in viande » pilotées par Interbev. En plus de l’EARL Haquin le 29 mai, l’EARL Rudolen à Pedernec (22) a ouvert son élevage le 28 mai. Il produit 300 veaux en certification « Veau Collectif » avec l’abattoir Kermené. L’activité principale de l’entreprise Serval est la fabrication d’aliment d’allaitement et de sevrage.


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