Les corvidés font de gros dégâts sur les cultures. En signalant ces attaques, le dossier s’enrichit de données pour prouver l’ampleur du phénomène. « On a jamais vu une attaque d’une telle ampleur ». Derrière ces mots amers, le sentiment d’impuissance d’agriculteurs finistériens qui ne peuvent que constater les dégâts occasionnés par les choucas des tours et autres corneilles sur des parcelles de maïs. Sitôt levées, les plantules se font arracher par les corvidés. Contraint de ressemer 3 ha complètement nettoyés par ces oiseaux, Patrick Larzul explique avoir observé « des choucas présents pendant le re-préparation du sol, comme des mouettes sur un champ ». Si la fédération des chasseurs est venue pour tenter d’effaroucher ces volatiles, « le problème n’est pas résolu », constate l’agriculteur de Saint-Évarzec. Et il touche aussi ses voisins, 5 ha ont déjà été ressemés dans une ferme proche, 17 ha dans ce secteur. Signaler impérativement ses dégâts « Nous avons obtenu une réponse favorable de la part du CNPN (Conseil national de la protection de la nature) pour un prélèvement de 7 000 choucas », indique Didier Goubil, agriculteur et spécialiste de l’avifaune. Ces prélèvements ont déjà eu lieu, une demande pour 6 000 choucas supplémentaires est en cours pour le département. La population des choucas des tours est évaluée sur le territoire finistérien entre 300 000 et 500 000 individus. Ces oiseaux occasionnent des dégâts estimés à 1 million d’euros. C’est pourquoi Didier Goubil appelle tous les agriculteurs à « signaler leurs dégâts, non pas pour être directement indemnisé, mais pour faire avancer les choses ». Le choucas des tours est une espèce protégée. Le montant des dégâts signalés l’an passé ne dépassait pas les 20 000 € sur le Finistère, tous les agriculteurs touchés n’ayant pas signalé leurs destructions de culture….
Encore et toujours des attaques de choucas