La bineuse travaille dans le rang

 - Illustration La bineuse travaille dans le rang
Le soc au plus près du plant.
Olivier Marrec, à Péaule, a acheté une bineuse Garford autoguidée. La caméra localise les plantes une à une, de manière à éliminer mécaniquement les adventices, y compris dans le rang.

Dans l’interligne, le binage est classique. C’est dans le rang que la bineuse Garford se distingue. Un soc à l’avant (voir photo) tourne autour du plant de céleri, de salade ou de choux et élimine les plantules de mauvaises herbes. Le producteur travaille 63 hectares dont 28 hectares en maraîchage. Une dizaine ont été convertis à l’agriculture biologique. Le reste devrait suivre, mais progressivement. « En fonction des débouchés », précise le producteur qui vend en gros, au Val Nantais.

[caption id= »attachment_41083″ align= »aligncenter » width= »720″] Cette parcelle de céleri (conduite en conventionnel) a été semée semaine 18. La plantation, comme pour les salades ou les cardes, se fait sur des planches de 3 rangs (correspondant à la bineuse). Elle a bénéficié d’une fertilisation organique et n’a pas été traitée chimiquement. Un anti-limaces autorisé en bio a été utilisé. Un binage a été effectué une semaine après la plantation, puis un second semaine 21 (bineuse Garford). Un troisième binage sera effectué plus tard, à la bineuse classique munie de doigts Kress, quand les plants de céleris seront plus développés et plus résistants à un passage rapide. À gauche : Olivier Marrec présente sa nouvelle bineuse à des producteurs lors d’une visite organisée par la Gab 56.[/caption]

Binage à faible vitesse

Pour maîtriser la pousse des adventices, l’agriculteur utilise deux bineuses. La Garford autoguidée, achetée récemment, nécessite des réglages assez fins. Sa caméra détecte les plants et fait la différence avec les jeunes plantules d’adventices. Le chauffeur peut visualiser les rangs et les plants sur un écran dans la cabine. Cette bineuse est toujours attelée au même tracteur. Elle bine à faible vitesse (2 km/heure) sur des cultures nouvellement implantées. Elle limite le recours à la binette et à la main-d’œuvre. La seconde, munis de doigts Kress pour travailler au plus près du rang, permet des passages plus rapides, jusqu’à 8 km/h, sur des cultures avancées, mais ne travaille pas dans le rang. Neuve, la première (en version 4 rangs), coûte 85 000 € ; la seconde 8 000 €.

Couverts

Le salissement des terres est également géré en amont : « l’implantation d’un mélange ray gras/trèfle, qui reste 18 mois en place, permet de nettoyer les parcelles et d’apporter de la matière organique ». Le fourrage est exporté ou broyé. Un apport de compost, acheté, est réalisé au printemps. En interculture, Olivier Marrec implante des couverts : avoine et légumineuses (trèfles, féverole, pois). « Je ne mets plus de seigle ; j’ai l’impression qu’il attire les limaces (appétence) ». Ces couverts sont détruits au labour.

Les brosses hydrauliques éliminent les adventices au plus près du paillage

Les solutions de désherbage entre les planches de cultures légumières sont problématiques depuis la suppression de l’homologation du Basta. L’outil développé par TerraTeck combine l’action d’un disque qui ouvre la terre entre le passe-pied et le paillage, et d’une dent de binage. Les brosses viennent nettoyer l’interrang, au plus près du paillage, sans risque de le dégrader. La coiffe des brosses est composée de 3 types de poils, durs, intermédiaires ou très fins, qui vont chasser les adventices mécaniquement. 2 à 3 passages sont nécessaires pour une bonne efficacité, à une vitesse de 3,5 à 4 km/h. Un jeu de brosse coûte environ 70 €. Pour un kit complet de brosses à installer sur une bineuse, l’investissement monte à 3 500 €.

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