Culture à forte valeur ajoutée, le colza tente de s’imposer en agriculture biologique. Cinq essais ont été réalisés dans divers secteurs du Morbihan. Quelques enseignements ressortent.
[caption id= »attachment_41498″ align= »alignright » width= »252″] Nina Rabourdin, Terres Inovia[/caption]
Quatre kilos de semence par hectare. Trop pour certains, pas assez pour d’autres. Les discussions allaient bon train la semaine dernière, dans la parcelle d’Étienne Richard, à Saint-Gérand. Quelle date de semis? Les données dépendent surtout de la météo de l’année. Certains agriculteurs attendent que le sol soit bien humidifié et sèment tard. Pas vraiment la bonne solution pour Nina Rabourdin, ingénieure Terres Inovia, qui y voit plus d’inconvénients que d’avantages. « L’idéal est de semer tôt, à la fin août, si possible avant 5 mm de pluie qui suffisent à la germination. Les altises attaquent fin septembre ; la biomasse est déjà développée. Quand il est semé tôt, le colza valorise bien l’azote du précédent. » Elle préconise une densité de semis de 3 kg de semence, pour éviter d’avoir trop de petits pieds. L’objectif de densité est de 30 pieds/m2 en sortie d’hiver.
Besoins élevés
Le colza a des besoins élevés en azote (7 kg/q), mais également en soufre et en phosphore. L’idéal est de l’implanter après une légumineuse ou une prairie et de réaliser un apport de matière organique à action rapide type lisier, fientes (2 à 3 t/ha) ou fumier composté (20 à 30 tonnes/ha), à l’implantation. Les essais montrent que le sarrasin est une bonne plante compagne. Il remplit son rôle de couverture rapide du sol avant de disparaître aux premières gelées. Les autres couverts testés sont moins efficaces.