Après une première étape de communication autour des paiements pour services environnementaux (PSE), une seconde phase s’amorce, plus concrète, autour de la recherche d’indicateurs. Des expérimentations sont en cours. Deux agriculteurs témoignent. « En tant qu’agriculteur, on est là pour apporter des services. Pas seulement retirer du profit de la terre, notre outil de travail au quotidien », insiste Jean-Noël Barbé, agriculteur à Saint-Vran (22). « Mais si on veut mesurer les services environnementaux, il faut s’inscrire dans la durée… Actuellement, les outils en place incitent les agriculteurs à s’y engager mais il n’y a aucune volonté de pérenniser dans le temps. Les démarches ne vont pas jusqu’au bout. Les PSE le permettront et impliqueront même nos repreneurs si le contrat signé est toujours en cours ». Sébastien Bellier, agriculteur à Peuton (Mayenne), adepte de l’agriculture de conservation du sol, va plus loin. Ces PSE seront pour lui un moyen de trouver une valeur ajoutée supplémentaire sur les exploitations et d’apporter un autre regard de la société envers l’agriculture. Et il veut en plus « démontrer aux consommateurs qu’avec des techniques plus vertueuses de l’environnement, les cultures ont une meilleure densité nutritionnelle. » Et qui mérite reconnaissance. Mais, ne pouvant pas disposer de MAE sol dans sa région, il a rejoint comme Jean-Noël Barbé le projet LabPSE porté par Trame à l’automne 2018. Leur objectif : créer un espace de dialogue durant trois ans pour faire émerger l’offre PSE, la tester et analyser ces nouveaux contrats. Ils expliquaient leur démarche en mai dernier, au lycée de Saint-Exupéry, à Rennes (35). Choix et validité des indicateurs Alors, à ce stade, où en est-on ? Aucun contrat n’est signé. « L’objectif en 2019 est de lister les verrous à lever pour faire aboutir ces PSE », explique Sandra Delaunay, animatrice du projet….
Paiement pour services environnementaux : Une démarche au long cours