Un quad qui facilite le pâturage

 - Illustration Un quad qui facilite le pâturage
Franchir un fil est un jeu d’enfant grâce à l’arceau.
Le quad présent sur l’élevage de l’EARL Breizlait, à Mérillac (22), rend la gestion des troupeaux au pâturage beaucoup plus facile. Les clôtures peuvent être posées à une vitesse de 5 km/h.

Sur sa SAU de 152 ha, l’EARL Breizlait, située à Mérillac (22), compte 80 ha de prairies permanentes et temporaires qui servent aux deux troupeaux, basés sur 70 vaches laitières (moitié Prim’Holstein – moitié Montbéliarde) et 35 mères limousines qui pâturent de mi-mars à mi-novembre. Pour faciliter la gestion du pâturage, Wilfrid Perquis et Emilie Rondel (salariée sur l’élevage depuis 10 ans) utilisent le quad équipé de l’exploitation. « Cela apporte un gain de temps et plus de confort de travail », résume l’éleveur.

[caption id= »attachment_41327″ align= »aligncenter » width= »720″] Wilfrid Perquis installe les clôtures temporaires très rapidement.[/caption]

Un fil avant vite posé

Le quad (de marque Yamaha) est utilisé pour surveiller les bovins et les cultures. Le dérouleur de fil électrique facilite la pose et dépose des clôtures. « Les troupeaux sont gérés au fil avant », précise Wilfrid Perquis. Dans la caisse fixée à l’avant, se trouve tout le matériel nécessaire pour gérer les clôtures, l’eau, les branchages (masse, poignées, isolateurs, pinces, raccords, élagueur…). Les poteaux sont empilés à côté du dérouleur. Une petite boîte métallique renferme le testeur de courant électrique.

« A une personne, on peut mettre en place une clôture temporaire à une vitesse de 5 km/h. Quand il faut faucher une parcelle, elle s’enlève très facilement… » Le quad est aussi équipé d’un arceau à l’avant qui permet de passer sur une clôture sans descendre du quad. « Il faut cependant que les poteaux soient souples ou que le fil soit doté d’un ressort… » Ces équipements ont été réalisés par l’éleveur qui s’est inspiré du système du néozélandais Kiwitech.

[caption id= »attachment_41326″ align= »aligncenter » width= »720″] Des « ponts » permettant de franchir les rivières ont aussi été fabriqués par l’éleveur.[/caption]

Transport des seaux d’aliment

À l’arrière, le plateau sert à transporter le chien ou des seaux d’aliment. « C’est beaucoup plus facile d’amener de l’aliment au champ grâce au quad. Par ailleurs, quand il faut intervenir sur une vache, on arrive vite, avec la caisse de soins… »

Le quad sert aussi pour aller chercher les animaux avec le chien. « Les vaches sont habituées, elles nous suivent », poursuit Emilie Rondel. Il est également pratique pour aller de la stabulation laitière au bâtiment allaitant en quelques minutes, en passant à travers champ. Pour traverser les deux rivières dans la vallée, l’éleveur a mis en place un pont avec des tubulaires et des tôles placées par rapport aux dimensions des roues du quad. « Les vaches et les veaux ne les franchissent pas », explique-t-il. Le premier quad est arrivé sur l’exploitation en 1998. Le dernier date de 2006. Aujourd’hui, Wilfrid et Emilie auraient du mal à se passer de cet engin motorisé à la fois utile et ludique. Un matériel qui se pilote avec un casque.

Autres équipements « gain de temps »

Plusieurs investissements ont successivement permis la simplification du travail sur l’élevage laitier : un Dac, des racleurs, puis un Dal pour l’élevage des veaux femelles. Des bâches en géomembrane (utilisée habituellement pour les fosses à lisier) sont mises sur les cinq silos. « Cela permet de gérer facilement sur le même tas deux ou trois coupes d’herbe. On peut débâcher rapidement et à une personne. Ces bâches seront amorties en 6 ans, mais elles sont garanties 10 ans », souligne Wilfrid Perquis. Dans la stabulation allaitante, de nombreuses barrières de contention permettent de faciliter et sécuriser les déplacements des animaux. « Nous pouvons les manipuler seul. » L’éleveur a investi dans un système de détection des vêlages en allaitantes, concentrés sur le mois d’août. Côté cultures, la simplification est aussi de mise avec du strip-till pour le maïs. L’éleveur partage les prises de décisions avec Emilie Rondel qui s’occupe notamment de la gestion administrative et de la comptabilité.


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