Dans un contexte de bouleversements inédits depuis 50 ans, chaque exploitation doit réfléchir à sa stratégie d’avenir. Le modèle unique a vécu, le sur-mesure est de rigueur. À condition qu’il s’inscrive dans un schéma économique cohérent. Les agriculteurs sont confrontés aux injonctions contradictoires de la société et des politiques publiques. Respect maximal de l’environnement et du bien-être animal d’un côté, compétitivité sur les marchés mondiaux de l’autre. Grand écart aussi du côté des techniques entre innovations dernier cri et retour à l’agronomie d’avant la chimie. Les très grandes fermes se développent, mais de très petites se maintiennent bien. Quels débouchés ? Le grand export, toujours vital pour certaines filières, se segmente pour affronter la concurrence. Le marché national voire régional, revient sur le devant de la scène. Pour certaines fermes le salut passe par le circuit court. Quant aux produits eux-mêmes, les demandes de différenciations explosent : bio, sans OGM, sans antibiotiques, produits éthiques, sont à l’ordre du jour. 4 scénarios stratégiques À l’horizon 5-10 ans, quelles options privilégier : rester sur des productions standard en ajustant volumes et performances, changer de pratiques et de système pour différencier ses produits ou bien se rapprocher du client final ? Le réseau Cerfrance identifie 4 scénarios stratégiques cohérents : • Le scénario « compétitivité prix » consiste à produire des volumes sur des créneaux standards fortement concurrentiels. Objectif : produire au moindre coût. L’organisation du travail sera fondamentale, en intégrant si besoin digital et robots, tout en répondant aux attentes sociétales (bien-être animal, environnement ). Il faudra financer le développement et réfléchir à la transmission d’une exploitation potentiellement porteuse de beaucoup de capitaux. • Le scénario « contractualisation » permet de sécuriser son entreprise par le biais de contrats pour des produits un peu différents du standard : sans OGM, sans antibiotique,…

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