Ces derniers jours, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer l’accord sur le futur traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur. Les éleveurs français ne comprennent pas qu’on puisse leur demander toujours plus de normes tout en augmentant massivement les importations sur l’Europe de viande ne respectant pas nos exigences. Début juillet, la FNSEA et les JA avaient adressé une lettre au Président de la république, déclarant que « les agriculteurs français ne craignent pas la concurrence. » Ils demandent « qu’elle puisse s’exercer dans un cadre loyal. » Ils ont mené de nombreuses actions sur tout le territoire national pour dénoncer les accords : réunion avec la Draaf le 3 juillet en Ille-et-Vilaine, rencontre des parlementaires lundi dans le Morbihan… Mardi, les syndicats sont allés à la rencontre des députés devant l’Assemblée nationale pour évoquer les accords du Ceta et du Mercosur. Le 17 juillet, la Coordination rurale ira aussi à la rencontre des députés.
Olivier Allain, vice-président de la Région Bretagne, a aussi réagi. « Depuis les accords de Marrakech qui ont créé l’OMC en 1994, l’Europe a toujours sacrifié l’élevage au profit de l’industrie dans ses négociations commerciales. Les éleveurs européens ont déjà assez donné. Nous appelons les députés européens récemment élus à rejeter le projet d’accord en l’état et d’œuvrer à son rééquilibrage. » Quatre députés LREM d’Ille-et-Vilaine se sont montrés attentifs aux préoccupations exprimées par des citoyens, des associations et le monde agricole. Ils « attendent des garanties fermes sur l’accord, afin que ce dernier soit conforme avec nos ambitions en matière climatique, nos standards sanitaires et alimentaires et la protection de notre modèle agricole. »