Visite de Guillaume Canet, intervention du philosophe Marc Crépon… Les 200 participants à l’Université d’été de Solidarité paysans ont vécu des « moments forts ». À Quessoy (22), au lycée agricole de la Ville-Davy, du 9 au 11 juillet, s’est tenue l’Université d’été de Solidarité paysans. « Tous les deux ans, c’est un temps de réflexion et de construction commune qui rassemble des participants de toute la France. Ce travail collectif contribue à la création de liens entre les membres et à la cohésion du réseau », confie Patrick Bougeard, président de l’association nationale. Environ 200 personnes ont ainsi partagé trois jours riches d’ateliers, d’échanges et de temps de convivialité. Dans ce programme construit autour de la question « Solidarité paysans, un espace de résistance ? », Patrick Bougeard souligne l’intervention du philosophe Marc Crépon. « Comme un coup de poing, la philosophie s’est introduite dans nos journées d’été. Depuis tant d’années, bénévoles et salariés avons développé une lecture économico-socio-technique des problèmes rencontrés par les agriculteurs en difficulté en particulier, note le Breton. Mais Marc Crépon a offert un autre regard, mettant des mots sur des situations, des mécanismes que nous avions du mal à définir. » «Réduit à l’état de chose» Co-présidents de Solidarité paysans Bretagne (120 bénévoles et 9 salariées pour 350 familles rurales accompagnées par an), le Costarmoricain Raymond Robic et le Finistérien Michel Mouillé enfoncent le clou. « Le discours de Marc Crépon a été très vulgarisateur. » Il a utilisé des mots forts qui ont résonné pour beaucoup dans l’assemblée. « Il a notamment détaillé la notion de réification, la réduction de la personne à l’état de chose… Un peu comme un bouchon de liège qui flotte à la surface d’une eau en mouvement et qui ne maîtrise plus rien. C’est exactement ce que vivent…
De la philosophie à l’Université d’été