Du fait de l’évolution des systèmes vers davantage de biomasse et un besoin de fertilité biologique, de nouvelles analyses de sol vont être demandées par la profession agricole. Depuis les années 1950, les sols bretons ont évolué parallèlement à l’augmentation de la productivité agricole. « Des talus ont été arasés pour agrandir les parcelles. À l’époque, il y avait beaucoup de petites parcelles de 0,5 ha par exemple… », a rappelé Jérémy Guil, responsable du service agronomie de la Chambre d’agriculture de Bretagne, intervenant à l’assemblée générale du Groupement d’études méthodologiques pour l’analyse des sols (Gemas) en juin à Combourg (site du laboratoire Labocea). Dans les années 2000, l’agriculture a dû s’adapter pour corriger les fuites d’azote liées aux systèmes très productifs. « Des actions visant l’équilibre des apports et l’installation de couverts végétaux ont notamment été menées. L’apport de lisier et de fumier en excès a été rectifié aussi bien en quantité par rapport aux surfaces que sur le moment d’épandage. En parallèle, les rendements des cultures se sont stabilisés. Aujourd’hui, les systèmes évoluent vers une intensification de la biomasse sur le sol. Continuer à ajuster les intrants « L’objectif des agriculteurs est de maintenir voire d’augmenter le potentiel de production tout en continuant d’ajuster les intrants. Ils peuvent demander à être conseillés sur une gestion pluriannuelle de l’azote, telle qu’elle est réalisée sur certains bassins versants ou zones sensibles. » La Chambre d’agriculture propose plusieurs services pour aider les producteurs dans le pilotage de la fertilisation : plans de fumure, reliquats sortie d’hiver, imagerie par drones… Certains font le pas de l’agriculture de conservation avec l’absence de travail de la terre, une couverture permanente des sols, des rotations longues. Ils misent sur la fertilité biologique. Ces nouveaux systèmes réclament donc de nouvelles analyses et références », a souligné…
Des besoins d’analyses sur la vie biologique