Associer des légumineuses aux graminées dans les dérobées fourragères permet d’augmenter le rendement de 10 à 20 % et de le rendre plus régulier et plus homogène dans la parcelle. « L’autre intérêt des légumineuses dans les dérobées fourragères est l’apport d’azote gratuit qu’elles fournissent. De plus, l’évolution de leur qualité alimentaire, en énergie et protéines, est moins dépendante des stades de récolte », a précisé Cédric Pasquier, responsable projets semences chez Jouffray-Drillaud, lors d’une journée sur l’optimisation des cultures dérobées fourragères le 26 mars à Irodouër (35). Depuis trois ans, pour affiner les références techniques autour des fourragères, le semencier met en place des essais en conditions réelles sur des sites répartis dans tout l’hexagone où les mélanges sont testés (rendement, qualité alimentaire, évolution des compositions dans le temps…). Les variétés diploïdes sèchent plus vite Pour valoriser au mieux les couverts en dérobées fourragères, l’efficacité nutritionnelle doit être un objectif. « Pour cela, il est important de récolter avant le stade début épiaison pour les graminées et début boutons à floraison pour les trèfles », souligne Cédric Pasquier, rappelant « que c’est le vent qui va jouer un rôle important dans le séchage des fourrages. Donc réaliser des andains larges et aérés est préférable. De plus, faucher à 7 à 8 cm favorise une bonne circulation de l’air et un séchage rapide. On vise 35 % de MSpour un ensilage. » « Pour gagner en rapidité de séchage, il peut être intéressant de choisir des variétés diploïdes plutôt que tétraploïdes car ces dernières ont des feuilles et tiges plus grosses et sont plus riches en eau donc plus difficiles à sécher. » Plusieurs espèces sont concernées : RGI, RGH, RGA, trèfle violet. Pour répondre aux attentes des agriculteurs sur les RGI, première espèce vendue en France en dérobée selon…
Des dérobées plus productives grâce aux légumineuses