Une enquête réalisée par l’Adage a mis en évidence une répartition des tâches genrée plutôt « classique » au sein des fermes du réseau. Une soirée-débat a permis d’échanger sur ce sujet. Sur les 130 fermes que compte l’Adage, 49 femmes – 36 paysannes (avec ou sans statut) et 13 conjointes de paysans – ont répondu à une enquête visant à mieux comprendre qui elles sont et quels leviers activer pour mieux les accompagner. Mercredi 3 juillet, s’est tenue une soirée-débat organisée par les Elles de l’Adage*, réunissant une quarantaine de personnes (paysannes, paysans, retraitées, en parcours à l’installation). L’objectif était de partager et discuter autour des premiers résultats de l’enquête. Comptabilité, traite, gestion administrative Ils montrent que les femmes agricultrices « font principalement la comptabilité, la traite, la gestion administrative et très peu le travail de saison, les réparations de matériel et bâtiment et la gestion du pâturage. Et qu’elles soient paysannes ou conjointes de paysans, elles s’occupent davantage des tâches ménagères et parentales. » « Les femmes ne se sentent pas toujours légitimes » Les participants se sont posé la question : « Que cache cette répartition qui semble « aller de soi » ? » « Une journée ne fait que 24 heures et les nôtres sont très chargées donc, quand le temps manque, on retourne vers les tâches où on est le plus efficace », explique une paysanne. L’organisation de la société rendrait les femmes plus efficaces pour ces tâches. De la même manière, les hommes maîtrisent souvent mieux les travaux qui requièrent des outils mécaniques. D’autant plus que les femmes n’ont pas toujours le même accès dans leur formation au maniement des engins. « Lors des stages, on donne moins à faire aux femmes les tâches considérées comme masculines pendant les travaux pratiques ». «…
Des schémas «genrés» à faire évoluer