En chauffant ses serres en conversion bio Henry jehanno peut fournir des tomates à partir de mi-avril aux consommateurs français qui ne trouvent que de l’importation à cette date sur les étals. Henry Jehanno s’est installé en 1988 sur la commune de Caudan en production maraîchère et légumes industrie. En 1997, il s’oriente vers le maraîchage et ses 40 ha de terres sont en céréales. « Je possède 17 000 m2 de serres verre chauffées dont 3 700 m2 qui sont en conversion biologique. Je produis des tomates et je suis adhérent de la coopérative Savéol. Durant les 2 ans de conversion bio mes tomates de variété Cœur de bœuf et Noire de Crimée sont commercialisées sous l’appellation “pleine terre”. Mon objectif est de passer progressivement la totalité des 17 000 m2 de serres en production biologique d’ici 2022 », témoigne Henry Jehanno. Chauffer dans le respect de la réglementation bio européenne Toutes les serres de l’exploitation sont équipées du système de chauffage, c’est donc naturellement qu’Henry Jehanno continue cette pratique dans sa serre de 3 700 m2 en conversion bio comme l’autorise la réglementation bio européenne. Les tomates sont cultivées en pleine terre en alternance avec d’autres productions (concombres, aubergines, poivrons… pour respecter le principe agronomique de la rotation. « Le chauffage me permet de produire plus tôt avec un début de récolte vers le 15 avril qui va se prolonger jusqu’à mi-octobre. En comparaison, un producteur qui ne chauffe pas va produire des tomates de juin à septembre », explique le maraîcher. Cet approvisionnement en tomates bio dès le printemps répond à un besoin du marché. « Il est important de rappeler que 78 % de la tomate biologique présente dans les circuits longs de distribution en France est importée du Maroc, d’Espagne ou encore d’Italie », déplore…
Du bio français plutôt que de l’importation