Le marché des produits bio serait actuellement en passe d’atteindre les 100 milliards d’euros à travers le monde. Les dernières données décrivent une consommation très concentrée en Europe et aux États-Unis. En plein essor, notamment en France, le marché du bio serait en passe d’atteindre les 100 milliards d’euros à l’échelle mondiale, a annoncé, le 18 juin, Michel Reynaud, vice-président de l’organisme de certification Ecocert, lors d’un colloque international organisé par l’Agence bio. Les chiffres de l’année 2018 ne sont pas encore connus, mais en 2017, l’Ifoam (fédération internationale du bio) estimait le marché à 90 milliards d’euros, contre environ 11 milliards en 1999. Ce marché progresse, mais il reste encore de taille très modeste à l’échelle mondiale : à titre de comparaison, le marché alimentaire mondial était estimé à 5 000 Md $ (McKinsey, 2015). Et pour cause, le marché du bio est essentiellement occidental : l’Europe et les États-Unis en sont les principaux consommateurs, même si une demande serait apparue en Chine depuis cinq ans, dont le montant reste sujet à caution. En 2017, 40 Md € de produits bio étaient achetés aux États-Unis, et 37 Md € en Union européenne. Sur le vieux continent, c’est l’Allemagne qui est en tête avec 10 milliards d’euros, devant la France (7,8 Md €). « Mais le différentiel avec l’Allemagne se réduit, pour ainsi dire, de jour en jour, constate Michel Reynaud. Et nous avons bon espoir de les dépasser. » L’Australie champion des surfaces Côté production, l’Union européenne se place devant les États-Unis, avec 2,9 % de sa surface agricole utile dédiée à ce cahier des charges, contre seulement 0,9 % outre-Atlantique. Une différence que Michel Reynaud explique notamment par l’existence en Europe d’aides publiques à la conversion, tandis que les farmers américains ne peuvent compter que sur des programmes privés. La…
Le marché mondial du bio est surtout occidental