Le méteil se développe beaucoup chez les producteurs de lait bio, porté par la recherche d’autonomie protéique. C’est aussi une culture qui nécessite aucun intrant et qui assure des rendements réguliers même dans les terres à faible potentiel. L’association de céréales et de protéagineux, appelée aussi méteil, présente de nombreux intérêts et séduit de plus en plus d’agriculteurs notamment ceux qui sont en production biologique. En fonction des objectifs, la composition et la récolte peuvent évoluer. Ce mélange céréalier possède une souplesse d’exploitation et une régularité très intéressante pour faire face aux aléas climatiques. « Je suis en production laitière bio depuis novembre 2018 et je produis du méteil depuis 7 ans que je récolte en ensilage ou en grain. Cette année tout mon méteil sera récolté en grain car je ne suis jamais totalement satisfait de la conservation en ensilage. Avant, ma ration hivernale était composée de maïs /herbe/méteil ensilage. En passant en bio, j’ai arrêté le maïs et simplifié ma ration avec du foin/enrubannage/ méteil grain », témoigne Gwenaël Allanic, éleveur à Croixanvec, lors d’une journée technique méteil, organisée par le Civam 56 et le syndicat de la vallée du Blavet. Produire un concentré équilibré Beaucoup d’agriculteurs bio se tournent vers la culture de méteil car c’est un très bon moyen de produire un concentré équilibré à la ferme dans une démarche d’autonomie alimentaire. C’est une culture qui ne nécessite aucun intrant. La fertilisation azotée se fait grâce aux légumineuses. « Il n’y a pas d’intervention à faire après le semis, pas besoin de désherber, même mécaniquement, grâce à son pouvoir couvrant. La culture est peu sensible aux maladies grâce aux mélanges d’espèces, les fongicides ne sont nécessaires », explique Gwenaël Allanic. Le cycle végétatif est en dehors des périodes de déficit hydrique. Le méteil peut se récolter…
Le méteil et ses nombreux intérêts