Les filières porcines asiatiques sont laminées. Les abatteurs allemands et espagnols recherchent des cochons. 2019 se présente sous de bons auspices pour les éleveurs français. Le marché mondial de viande de porc est secoué par la catastrophe sanitaire qui sévit en Chine et qui se répand dans le sud-est asiatique. Une bonne nouvelle pour les bassins exportateurs car la production va chuter fortement dans les pays contaminés par le virus. Autres éléments positifs : la production allemande diminue depuis deux ans, avec près de 3 millions de porcs abattus en moins. « En 2018, la baisse des abattages concerne particulièrement les animaux importés (- 18 %) tandis que les porcs d’origine allemande sont en diminution de 1,9 %. Les abatteurs cherchent des animaux », précise Pascal Le Duot, directeur du Marché du porc breton (MPB). Le constat est différent en Espagne. La production a poursuivi sa progression en 2018 (+ 5 %) mais « un nouvel abattoir, situé en Aragon et propriété de l’Italien Pini, devrait commencer son activité en 2019. Il prévoit une production de 7 millions de porcs par an ». Un gros volume qu’il pourrait aller chercher en Italie, en France ou aux Pays-Bas. Par ailleurs, la montée en gamme de la production, souhaitée lors des États généraux de l’alimentation, peut être vue comme un élément favorable du marché par les plus-values qu’elle génère… Guerres commerciales Même si les indicateurs sont au vert, les guerres commerciales que livrent les États-Unis au Mexique et à la Chine peuvent influer sur les marchés mondiaux. Cette dernière vient également d’entrer en conflit avec le Canada en raison de la découverte de ractopamine (médicament, facteur de croissance) dans les viandes de porc importées. « On peut y voir une mesure de rétorsion suite à l’arrestation d’une dirigeante de Huawei à Vancouver il y…
Les abatteurs européens cherchent des porcs