La filière volaille de chair, après l’avoir subi, ambitionne désormais de redevenir maître de son destin. Les producteurs retrouvent confiance, tout en restant vigilants sur l’évolution de la rentabilité de leurs élevages. La production totale de volaille de chair bretonne a baissé de 4 % en 10 ans. Toutes les espèces n’ont pas subi ce recul dans les mêmes proportions : la production de dinde en a payé le plus lourd tribut. La part des surfaces « affectées » à cette production a baissé de 4 %, passant de 36 % du total des espèces à 32 % en 2018. Sur ce total des surfaces en production, le poulet renforce son poids, les productions plus marginales n’en profitant qu’à la marge. Au sein de la production de poulet, et conformément aux orientations de production de la filière, le transfert de production s’est bien opéré sur le poulet lourd (> 2,1 kg), qui de minoritaire en 2008, devient nettement majoritaire en 2018. Une marge de manœuvre réduite au regard du montant des amortissements Pour accompagner la reconquête du marché intérieur, et ce recentrage sur le poulet lourd, la rénovation et les aménagements des bâtiments constituent un enjeu économique majeur. Certes le parc bâtiment est âgé. Cependant, des améliorations y ont été apportées régulièrement et davantage encore plus récemment. En 2007, 15 % des élevages spécialisés étaient qualifiés de « récents » au regard du montant total des amortissements / m². En 2018, sur ce même critère, 48 % des exploitations pourraient être qualifiées de récentes avec un montant moyen d’amortissements de près de 13 € / m² contre 8,5 pour l’ensemble des producteurs. À ce stade, les investissements réalisés ne se traduisent que très peu sur les performances économiques : pour plus de 4 € supplémentaires d’amortissements, les récents investisseurs ne…
Les conséquences des évolutions de la filière sur les performances en élevage