Les agriculteurs en sont conscients : à l’avenir, il faudra utiliser moins de produits phytosanitaires. Les JA 35 ont organisé une soirée pour expliquer leurs pratiques et évolutions. « Face à une méconnaissance du monde agricole qui s’amplifie, nous sommes ouverts au dialogue. Mais soyons conscients du temps nécessaire pour réinventer nos systèmes », a déclaré Jimmy Guérin, président de JA 35, lors de la soirée d’échanges baptisée « Face à face avec les phytos : on vous explique nos bonnes pratiques », le 4 juillet à Saint-Méen-le-Grand (35). Freddy Faucheux, agriculteur à Erbrée (35), fait partie de ceux ayant engagé des changements. « Certes, mon exploitation est placée sur le Bassin versant (BV) Vilaine Amont, près d’une retenue pour captage d’eau potable, donc je me sens directement concerné par la baisse des produits phytosanitaires. Si pour le moment, nous n’avons pas de réglementation imposée, cela pourrait venir… », constate l’éleveur de porc, installé sur 80 ha. Semences non traitées… Il y a 3 ans, il s’est engagé dans une MAE « réduction des intrants phytosanitaires ». « Ces aides me permettent de prendre des risques. » Le producteur a commencé par arrêter les insecticides, puis le traitement des semences. « Pour les fongicides, j’ai travaillé sur les variétés et les mélanges variétaux. La réduction des herbicides est la plus compliquée », souligne-t-il. Diversifier encore l’assolement « J’ai mis en place du désherbage mécanique : houe rotative l’an passé et binage cette année. Je fais aussi des associations de cultures et j’allonge les rotations avec de la féverole et du colza, mais il faut que j’aille encore plus loin dans la diversification de mon assolement. Ce n’est pas simple car je suis éleveur avec une Faf et les porcs aiment beaucoup le blé et le maïs… » Prochaine étape :…
Les JA ouvrent le débat sur les phytos