L’élevage de la société Axiom, à Bizy, compte 364 truies de lignées mâles. Les issus sont contrôlés individuellement en instantané sur la prise alimentaire et le gain de poids. Les champions atteignent 1,8 d’IC. Moitié Duroc, moitié Piétrain NN. Entre les deux principales races de lignée mâle, l’élevage de Bizy, près d’Orléans, n’a pas choisi. Les truies Duroc produisent une génétique essentiellement destinée à l’export vers l’Espagne (porc Pata Negra) et vers l’Asie, notamment la Corée qui recherche des animaux un peu plus gras. « Sur cette lignée, nous collaborons avec notre partenaire québécois », explique Guillaume Naveau, responsable de la communication chez Axiom. « En plus des critères habituels, nous sélectionnons les animaux sur leur taux de gras intra-musculaire, in vivo, grâce aux échographies ». Le Duroc a un TMP (taux de muscle des pièces) plus faible que le piétrain standard. La viande est plus grasse, plus goûtée, pour des marchés différenciés, porteurs de valeur ajoutée. Vente de Piétrain NN en hausse Les truies Piétrain sont toutes NN (dépourvues du gène de sensibilité au stress). Les issus sont essentiellement destinés au marché du porc label français. « Les ventes de Piétrain NN augmentent. La semence de ces verrats est de plus en plus utilisée par les éleveurs conventionnels qui recherchent de la vigueur des porcelets. Le NN a désormais des performances similaires (au Piétrain standard) en indice de consommation et en vitesse de croissance. Il reste inférieur en TMP. C’est la lignée qui se développe le plus actuellement ». L’élevage compte également une cinquantaine de truies Piétrain NN d’origine allemande. « Nous avons signé, en 2016, un partenariat avec une société allemande pour échanger des gènes Large White et Landrace. Dans un contexte sanitaire incertain (peste porcine africaine), ils ont souhaité sauvegarder un noyau de leur lignée Piétrain en France ». 1,8 d’Indice de consommation [caption id= »attachment_41593″…
Les sélectionneurs préparent le charcutier de demain