Mercosur : « Les agriculteurs sacrifiés »

Pour la Coordination Rurale, pourquoi les agriculteurs européens devraient-ils continuer de fournir des efforts imposés par l’Union européenne alors qu’elle les sacrifie délibérément ?

Communiqué de la Coordination Rurale du 2 juillet 2019.

En acceptant l’entrée de 99 000 tonnes de viande bovine du Mercosur, 65 000 tonnes du CETA, en plus des 45 000 t du panel hormones, dont l’avantage vient d’être accordé majoritairement aux USA, ou encore 40 000 t de Nouvelle-Zélande, nos dirigeants renient les objectifs de transition écologique annoncés lors des États Généraux de l’Alimentation.

L’agriculture française et européenne produit une alimentation de qualité et respecte des cahiers des charges draconiens au profit de secteurs produisant des biens de consommation non-indispensables et pouvant très bien être produits en Amérique du Sud. La Coordination Rurale s’oppose fermement à la ratification de tous ces accords destructeurs pour les éleveurs européens et appelle les parlementaires européens à ne pas ratifier l’accord du Mercosur.

Le syndicat rappelle que seule l’exception agriculturelle permettrait d’éviter de brader notre agriculture sur l’autel de la mondialisation et de garantir notre sécurité alimentaire ! L’Union européenne aide pour importer, aide pour exporter et pendant ce temps, l’Europe perd sa souveraineté alimentaire et ses agriculteurs. C’est irresponsable !

Afin de montrer son désaccord sur la ratification des différents accords de libre-échange, la Coordination Rurale ira à la rencontre des députés devant l’Assemblée nationale le 17 juillet, jour où sera examiné l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada (CETA).


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