Connaître la date précise de la floraison améliore la prévision du chantier d’ensilage.
La date de floraison, ce n’est pas la floraison mâle, caractérisée par la sortie des panicules au sommet des plantes, bien visible du bord des champs. C’est le jour où la moitié des plants ont des soies visibles à la pointe de l’épi, au cœur de la végétation. C’est le premier indicateur de la précocité de la culture. Cela veut dire qu’il faut visiter les parcelles.
Optimiser la qualité de l’ensilage
Connaître la date de floraison permet d’anticiper la date de récolte du maïs fourrage pour optimiser la qualité des ensilages. « À partir du stade floraison, il faut entre 550 et 700 degrés-jours (base 6-30°C) selon la précocité de la variété pour atteindre le stade optimal de récolte plante entière, cela représente 45 à 70 jours selon les régions », note Michel Moquet, ingénieur fourrages. Des outils d’aide à la décision se basent sur ce cumul de températures à partir de la floraison femelle pour mieux cibler la date de récolte. Connaître la date de floraison apporte donc de la précision dans les calculs pour déterminer à l’avance le stade optimal de récolte du maïs fourrage, à 32-33 % MS de la plante entière. Récolter à moins de 30 %, c’est limiter les rendements et risquer des pertes de sucres au silo par écoulement des jus. Récolter à plus de 35 % MS, c’est risquer d’altérer la qualité de conservation de l’ensilage et réduire la digestibilité des deux parties de la plante (amidon et tiges+feuilles). Dans les deux cas, moins de 30 % et plus de 35 % MS, la valeur énergétique du maïs n’est pas à l’optimum.