La station Inra de Ploudaniel (29) a ouvert ses portes au grand public samedi 22 juin. L’occasion de revenir sur les travaux en cours, comme les croisements destinés à proposer des géniteurs améliorés en pomme de terre. Tout commence à la station de recherche de l’Inra de Ploudaniel (29) par la mise en culture de graines de pomme de terre afin d’observer les résistances au mildiou, aux nématodes et aux virus. Des croisements délicats Les opérateurs de la station font ensuite des choix pour effectuer des croisements et trouver des géniteurs améliorés pour les distribuer aux obtenteurs, qui créeront par la suite de nouvelles variétés. « Nous ne créons plus de variétés ici, pour ne pas concurrencer ces obtenteurs », explique Marie-Claire Kerlan, responsable progrès et résistance dans l’atelier croisement. La dernière variété créé sur le site, nommée Safrane, a été inscrite au catalogue en 1991. Une fois ce géniteur choisi, la fertilité des pollens est testée, puis ce pollen d’un géniteur A est déposé sur un pistil B. Une opération délicate réalisée par Marie-Ange Dantec, pendant une porte ouverte organisée à la station pour fêter les 70 ans d’existence de l’établissement. « Le pistil est un organe très fragile », conçoit-elle, en déposant très précautionneusement le précieux pollen. Ce végétal pollinisé va fructifier, les baies seront stockées en frigo, puis les graines seront extraites pour être semées. Les tubercules résultant de ces jeunes plants sont récoltés, pour une expérimentation au champ : Roland Pellé, en charge de ces essais, explique que le mildiou est polycyclique et que les attaques sont visibles « en 4 jours, en cas de températures de 20 °C et combinées à une humidité de 90 % ». Dans ses micro-parcelles, la variété Bintje agit comme un agent infecteur (car sensible au mildiou) et contamine naturellement les…
Pomme de terre : 70 ans de recherche à la station