L’assemblée générale de la Fredon Bretagne a été l’occasion de faire le point sur la situation des plantes exotiques invasives sur la région. Le datura stramoine, la berce du Caucase, le raisin d’Amérique et l’ambroisie à feuille d’armoise sont dans le collimateur de la Fredon Bretagne. Ces plantes exotiques invasives prolifèrent, les foyers sont présents sur la région Bretagne et sont en augmentation. Que faire des plantes arrachées ? La fédération de protection des végétaux attire l’attention sur le développement de ces végétaux nuisibles, « les foyers sont très largement sous estimés », prévient Olivier Audras, chargé de mission environnement à la Fredon. Les scénarios les plus catastrophiques prévoient, si rien n’est fait pour l’ambroisie, d’atteindre « 5,3 millions de personnes allergiques en France », explique le responsable, lors de l’assemblée générale du Fredon Bretagne. Ces plantes invasives portent bien leur nom, « leur faculté de propagation est importante ». La gestion des déchets issus de l’arrachage de ces plantes est alors primordiale pour ne pas être une source de dissémination des foyers. Et Olivier Audras se veut radical en la matière, avec « des incinérations en déchèterie. On est alors sûr qu’il ne reste rien ». Le compostage est aussi une alternative, à condition qu’il soit bien fait. « Des agriculteurs du Morbihan ont pu en faire les frais, en épandant du compost contenant du datura ». L’introduction dans une unité de méthanisation n’est pas optimale. Pour supprimer ces déchets, reste le feu ; chaque département dispose de sa propre réglementation, il existe 4 arrêtés préfectoraux différents en Bretagne. Dans tous les cas, les plantes brûlées doivent être inscrites sur la liste du CBNB (Conservatoire botanique national de Brest). « Il serait intéressant qu’il n’y ait qu’une seule réglementation sur la région », a suggéré Jean-François Tréguer, président du Fredon…
S’attaquer aux foyers de plantes invasives