32,2 ° C en Alaska, début juillet. Un « record historique », ont pointé les météorologues. Partout les records de chaleur sont pulvérisés. Avec son eau à 32 ° C, la Méditerranée ressemble, cet été, à une baignoire en plein air. En Bretagne aussi on transpire : 36,2 °C relevés le 27 juin dernier par la station météo de Paysan Breton installée dans une ferme de Langon (35). Une surchauffe globale qui risque de s’inscrire dans le long terme si l’on se réfère au 415 ppm de CO2 mesurés dans l’atmosphère en 2018 ; un niveau que la Terre n’a pas connu depuis 3 millions d’années.
Pas un jour sans qu’un scientifique n’alerte l’opinion sur la situation. Le réchauffement de la planète est l’un des sujets les plus médiatisés. Mais, comme à chaque fois qu’un intérêt économique est menacé, les lobbies ripostent. Étrangement, le combat le plus virulent pour abaisser la température du globe se déroule sur Internet. Cyber-harcèlement, constitution de task forces, fake news en pagaille, astroturfing (NDLR : simulation d’opinion), matraquage ciblé des réseaux sociaux, etc. Des méthodes industrielles sont déployées pour réorienter une opinion qui prendrait des teintes un peu trop vertes de l’avis des protagonistes de l’accaparement des richesses.
Mais que pense de tout cela Marguerite dans son pré ? Elle paît en paix. Loin de cette querelle dérisoire qui se joue sur la toile dont elle ignore tout simplement l’existence. Tant que l’herbe grasse s’offrira à sa langue vorace, elle paîtra. Et, si elle finit sur le gril, ce n’est pas pour la même raison que la nôtre. « In 50 years we will be toasted, roasted », a alerté dans un anglais parfait la présidente du FMI, Christine Lagarde. Marguerite n’a pas compris, son maître n’a pas voulu comprendre. Allez, musique… Et dansez maintenant.