Un poulailler neuf et un site repensé

 - Illustration Un poulailler neuf et un site repensé
Les futures pondeuses sont maintenues dans la volière quelques jours pour qu’elles se familiarisent plus facilement dans leur nouvel environnement.
Avec la construction d’un poulailler neuf de 18 000 pondeuses, le site d’élevage a été repensé afin de créer un centre de conditionnement et un sas sanitaire commun aux 3 poulaillers.

Bruno et Brigitte Le Berre sont éleveurs de pondeuses depuis 1981 sur la commune de Plounévézel (29). Lors de la mise aux normes en 2012 et le passage en cages aménagées, ils décident de basculer vers le plein air et de passer de 36 000 pondeuses en cages à 22 000 en plein air. « Nous faisons alors le choix de la volière plutôt que le système avec caillebotis car notre système de séchage des fientes n’était pas amorti et nous souhaitions continuer à les valoriser », explique Brigitte Le Berre. Dernièrement, Romain, leur fils de 32 ans, les a rejoints au sein de l’EARL en construisant un poulailler neuf de 18 000 pondeuses. « J’ai longuement réfléchi et 3 ans ont été nécessaires pour bien murir mon projet. »

De la lumière naturelle dans la salle d’élevage

Les éleveurs ont travaillé en étroite collaboration avec Nathalie Le Yaouanq-Guillemot, leur technicienne Nutréa afin d’élaborer le cahier des charges pour la construction du bâtiment neuf, repenser le site d’élevage pour pouvoir créer un centre de conditionnement et un sas sanitaire commun aux 3 poulaillers. L’investissement (hors achat de foncier), ramené sur l’effectif total de 40 000 pondeuses, est de 22 €/poule. Le poulailler statique fait 1 408 m2, il est équipé de 4 turbines de 40 000 m3/h en pignon pour assurer la ventilation lors des chaudes journées estivales.

[caption id= »attachment_41549″ align= »aligncenter » width= »720″] Nathalie Le Yaouanq-Guillemot, technicienne Nutréa ; Bruno, Brigitte et Romain Le Berre, éleveurs ; Olivier Madec, chef de marché Nutréa.[/caption]

« Avec un bâtiment statique, pour maîtriser la ventilation, il est important de faire un lien entre largeur et hauteur du poulailler. Une pente de toit de 40 % est idéale pour assurer une bonne circulation et qualité de l’air. Avec des poules élevées en volière, il faut que le circuit d’air se fasse bien pour que l’air frais entrant ne tombe pas directement sur les animaux », fait remarquer Nathalie Le Yaouanq-Guillemot. Les pondeuses profitent de la lumière naturelle dans le poulailler grâce aux trappes d’entrée d’air qui sont pour la moitié translucides. Cette clarté naturelle facilite la sortie des poules dans le parcours au moment venu. Ces choix ont un impact économique sur la consommation électrique : lumière, ventilation et séchage des fientes.
Les éleveurs ont choisi d’installer une volière Natura Nova Twin de Big Dutchman car elle offre la possibilité de garder les futures pondeuses dans le système, grâce à des filets, les premiers jours après leur arrivée.

Une volière très aérée

Les animaux se familiarisent plus rapidement avec ce nouvel environnement et découvrent aisément où sont les points d’eau, d’alimentation et les nids. « Cette volière, très aérée, allie bien-être animal et bien-être de l’éleveur. Lorsque l’aviculteur fait son tour dans le poulailler, il est toujours debout et à hauteur des poules que ce soit dans ou sous la structure. La visualisation du lot est meilleure et rapide. Les pondeuses peuvent évoluer facilement dans la volière sans avoir de nombreux obstacles à franchir, ce qui permet de les ménager et de gagner en longévité », décrit la technicienne Nutréa. Des brosses sont installées sur les convoyeurs et positionnées sur chaque entraînement de bandes à œufs pour éliminer les plumes qui collent aux œufs par effet électrostatique en début de lot. 

Un centre de conditionnement commun aux 3 poulaillers

Le centre de conditionnement des œufs de 256 m2 est commun aux 3 poulaillers. Il est composé de deux salles de conditionnement, l’une pour le stockage des œufs à température maîtrisée, l’autre pour les fournitures : palettes, alvéoles, intercalaires. La salle de tri est équipée d’une emballeuse Moba de 25 000 œufs/heure, une table de tri et une table élévatrice afin d’améliorer les conditions de travail. Le béton est teinté dans la masse avec une résine pour des raisons sanitaires et pour faciliter le nettoyage (pas de joints de carrelage). Le sas sanitaire, conçu en 3 zones, a été pensé pour l’ensemble du site et dans le respect de la biosécurité. « Une fois dans l’enceinte, nous accédons à chaque poulailler sans jamais sortir à l’extérieur », apprécie Brigitte Le Berre.


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