En France, une douzaine de start-up et quelques entomofarmers innovent et investissent dans ce secteur qui reste encore à défricher. Les insectes vont-ils remplacer les farines de poisson et les tourteaux de soja dans les élevages ? La FAO voit en tout cas dans les insectes une colossale source de protéines pour les animaux… et pourquoi pas pour les humains. Pour l’heure, les freins psychologiques et la réglementation n’ont pas favorisé le développement de leur production ; même si, le 1er juillet 2017, l’Europe a autorisé les farines d’insectes dans l’aquaculture. L’incorporation dans l’alimentation des porcs et des volailles, actuellement prohibée, devrait logiquement suivre dans quelques années. Ce n’est qu’une question de temps. Quant à la consommation humaine d’insectes, si elle reste anecdotique et ludique en Occident, elle constitue une pratique d’alimentation régulière pour plus de 2 milliards de Terriens. Des contrats avec les éleveurs Aujourd’hui, plusieurs sociétés françaises sont déjà entrées dans l’ère industrielle de ce marché en devenir. Comme la société Entomo Farm qui sous-traite l’élevage des insectes à des agriculteurs. Le concept consiste à leur fournir en contrat des bacs de vers de farine qu’ils élèvent pendant deux mois, par exemple dans des poulaillers. Puis, la société récupère les insectes pour les transformer en engrais naturels, en farine ou en huile pour l’aquaculture ou l’alimentation animale. Reste que les élevages doivent se situer dans un rayon de 200 km de l’usine de transformation ; ce n’est donc pas pour les Bretons. La plus grande ferme verticale De son côté, la société Ynsect, a levé en février dernier pas moins de 110 millions d’euros avec pour projet de construire, dans la Somme, la plus grande ferme verticale de production d’insectes au monde, adossée à une usine capable de produire 20 000 tonnes par an de farine de vers….
Insectes : Une source de protéines considérable