Alors que le début de saison s’est bien passé en Bretagne, il reste difficile à l’heure actuelle de prévoir la quantité de miel qui sera récoltée cet été.
La récolte de miel de printemps (notamment sur colza et pissenlit) a été globalement bonne en Bretagne cette année.
Un trou de miellée après la récolte de printemps
Cependant, même si les apiculteurs ont laissé du miel dans les ruches, il y a eu une période de disette alimentaire pour les abeilles après la floraison du colza : il n’y a en effet que peu de fleurs intéressantes pour les abeilles à cette époque-là. C’est donc sur cette période de mai-juin, ainsi qu’à l’automne, lorsque les abeilles font leur réserve de miel pour passer l’hiver, qu’il est intéressant d’avoir des plantes en fleurs : implantez par exemple de la phacélie ou laissez pousser ronces, aubépines et fleurs de bords de champs.
Des ruches qui essaiment et qui ne remèrent pas
En mai et juin, la météo a poussé de nombreuses ruches à essaimer : une partie des abeilles de la colonie part fonder une nouvelle colonie avec la reine. La colonie d’origine n’arrive pas toujours à élever une nouvelle reine pour prendre le relais de celle qui est partie : on dit dans ce cas que la colonie ne remère pas. Une colonie sans reine est une colonie qui ne produira pas de miel, et qui est condamnée à mourir sans intervention de l’apiculteur.
Si les ruches qui avaient une reine ont eu de belles journées pour collecter du nectar et le transformer en miel, difficile de prédire la récolte de miel d’été étant donné le fort pourcentage de ruches qui ont essaimé et n’ayant pas reméré. Réponse dans quelques semaines…
[caption id= »attachment_41980″ align= »aligncenter » width= »657″] Succession des floraisons bretonnes intéressantes pour l’alimentation des abeilles au cours de l’année.[/caption]
Tiphaine Daudin / ADA Bretagne