Le prix du lait biologique n’a jamais été aussi élevé qu’en 2018. Pourtant, les résultats ne retrouvent pas le niveau atteint en 2016. En cause, la hausse des charges de structure, mais aussi, et surtout, une météo peu favorable à la pousse de l’herbe. En 2018, la valeur ajoutée et le résultat courant par 1 000 litres des exploitations bretonnes spécialisées en lait biologique restent inférieurs à 2016. Ramenés à l’unité de main-d’œuvre exploitant, ils ne retrouvent pas non plus leur niveau de 2016. Le revenu moyen se trouve inférieur à 2 SMIC net (28 900 €). Pourquoi ne retrouve-t-on pas le même niveau de rentabilité malgré un meilleur prix du lait ? Hausse des coûts de mécanisation La valeur ajoutée a baissé de 25 €/1 000 litres entre 2016 et 2018, alors que le prix du lait a augmenté dans le même temps de 19 €/1 000 litres. En deux ans, les frais généraux (hors amortissement) augmentent de 90 € par hectare de SAU. L’impact sur la valeur ajoutée s’élève à 20 € par 1000 litres. La hausse des charges porte essentiellement sur les frais de mécanisation (carburant et entretien du matériel). Les amortissements, dont 70 % portent sur le matériel, augmentent également. Le nombre d’exploitations du groupe des spécialisés en lait bio a augmenté de 23 %, ce qui joue sur ces évolutions. En effet, les exploitations qui sont passées en bio en 2015 et après (21 % de l’échantillon) présentent des frais d’entretien de matériel et de carburants plus élevés que les conversions plus anciennes : +26 €/1 000 litres. En plus de la hausse de 20 € des frais généraux, la baisse s’explique aussi par le déficit de pousse de l’herbe causé par la sécheresse à l’été et l’automne 2018. A 5 170 litres par vache en 2018,…
Lait : Des résultats météo-dépendants en bio