Le Comité économique et social européen (Cese) propose de développer les circuits courts et d’encourager l’agroécologie. Dans un avis d’initiative, adopté le 17 juillet, sur le métier d’agriculteur face au défi de la rentabilité, le Comité économique et social européen insiste sur la nécessité,« pour les agriculteurs et les coopératives agricoles européens, d’une Pac dotée d’un solide budget pour la prochaine période ». Revenu moitié moins élevé En introduction, cet avis rappelle que « le revenu d’un agriculteur ne représente en moyenne que 46,5 % de celui des autres secteurs de l’économie ». Et malgré cette faible rentabilité, « le secteur agricole de l’UE joue un rôle crucial dans les économies rurales et produit des aliments de qualité qui respectent les normes les plus élevées au monde ». Pour le rapporteur de l’avis, le Français Arnold Puech d’Alissac (président de la FRSEA de Normandie,) l’agriculture ne peut donc être « durable sur le plan environnemental que si ses dimensions économique, commerciale, écologique et sociale, tout aussi importantes, sont prises elles aussi en considération ». Rendre l’agriculture résiliente C’est dans ce dessein de la promotion des chaînes alimentaires courtes et alternatives que l’Union européenne doit privilégier davantage les circuits courts d’approvisionnement et l’agroécologie si elle veut préserver son agriculture et la rendre plus résiliente face aux nouveaux défis tel que le changement climatique. L’avis rédigé par une autre Française, Geneviève Savigny (Via Campesina), indique que « les initiatives basées sur des circuits courts sont susceptibles de créer des emplois et de la croissance et, par conséquent, de la richesse, en particulier dans les zones rurales ». Le Cese propose donc qu’un plan d’action pour l’agroécologie soit mis en place, prévoyant notamment d’appliquer la législation alimentaire de façon adaptée aux petits producteurs (flexibilité pour les productions à petite échelle et en matière d’étiquetage),…
L’Europe s’intéresse aux circuits courts