Trop c’est trop. L’incendie volontaire de trois poulaillers dans l’Orne par des extrémistes de la cause animale marque un palier supplémentaire dans l’escalade de la violence à l’encontre de l’élevage. Jusqu’à présent la France est un État de droit : la justice doit être sans concession avec les personnes qui détruisent les outils de travail et jettent l’opprobre sur toute une profession.
Car, s’il est encore possible de discuter avec bon nombre d’associations de défense de la cause animale, il est impossible de trouver quelque terrain d’entente avec les abolitionnistes. Ces derniers n’ont qu’un seul but : supprimer l’élevage ; même s’ils laissent parfois supposer qu’ils toléreraient les fermes familiales. Ce n’est pas vrai. Ils sont contre toute forme de domestication qui serait une forme d’aliénation du droit des animaux. Y compris pour les animaux de compagnie.
Aujourd’hui, un front uni et déterminé contre ces extrémistes doit se manifester. Ces associations si friandes d’envoyer leurs cibles devant les tribunaux doivent à leur tour être traitées de la même manière. Pas seulement par les agriculteurs. Car, comment une société du XXIe siècle peut-elle tolérer de voir une inscription « camp de la mort » taguée sur un des poulaillers incendiés ? Cela tient, au mieux de l’indécence, mais davantage de l’infamie. Comparer un élevage de volaille à un camp de concentration est une insulte à tous les enfants, femmes et hommes qui ont péri dans les camps sous la férule nazie. Les « petites têtes », auteurs de ce type d’outrage, seraient bien inspirées de lire « La nuit », de Élie Wiesel, ou de faire un travail de mémoire en se rendant dans un camp comme Auschwitz.
En sont-ils seulement capables intellectuellement ?