Botulisme : Des contaminations croisées avec les fumiers de volailles

 - Illustration Botulisme : Des contaminations croisées avec les fumiers de volailles

Le botulisme animal est une maladie réglementée qui touche particulièrement les bovins, les volailles et les oiseaux sauvages. À ce titre, elle doit faire l’objet d’une déclaration par le vétérinaire sanitaire de l’exploitation. Cette maladie se manifeste par une paralysie flasque due à l’action de la toxine botulique (blocage du message nerveux), produite par la bactérie Clostridium botulinum. Les bovins et les oiseaux se contaminent en ingérant directement la toxine botulique ou la bactérie C. botulinum produisant la toxine. Il existe un risque de contamination croisée entre ces deux filières, notamment lié à la gestion du fumier de volailles. Le GDS Bretagne recense entre 10 et 15 épisodes de botulisme bovin en Bretagne chaque année. Les bovins sont très sensibles à la toxine botulique avec des mortalités pouvant dépasser 80 % du cheptel. Une vaccination d’urgence des bovins est souvent mise en place et la source de contamination doit être également rapidement identifiée et éliminée. Des sources de contamination à l’origine des épisodes de botulisme bovin peuvent être identifiées comme les cadavres de petits animaux (rongeurs, animaux sauvages, chats…) ou du fumier de volaille. Les cadavres d’animaux sont en effet un milieu propice à la croissance de C. botulinum et à la production de toxines botuliques. La présence d’un cadavre dans l’aliment, que la contamination ait lieu lors de la récolte ou lors du stockage, ou dans l’eau d’abreuvement destinée aux bovins, constitue un risque important d’apparition du botulisme. Les aliments type ensilage ou enrubannage sont particulièrement à risque, l’absence d’oxygène favorisant la croissance de la bactérie. Par conséquence de bonnes conditions de stockage sont indispensables. Ces fumiers constituent également une source de contamination à l’origine des épisodes de botulisme bovin. Les fumiers de volailles peuvent en effet contenir des spores de C. botulinum sans qu’aucun signe clinique n’ait été…

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