Le trèfle en plante compagne du colza a permis d’économiser un désherbage chimique. L’idée n’est pas nouvelle. Mais elle suscite toujours de nombreuses interrogations. Les essais se poursuivent car l’association colza/légumineuse présente divers atouts : fourniture de fourrage à l’automne, impact des plantes compagnes sur le salissement des parcelles, atout en nutrition azotée pour la future culture… Ou pour « économiser un passage d’herbicide » et « tenter de semer en direct du blé dans un couvert vivant de trèfle blanc », explique Christelle Guillet, responsable des cultures à la ferme pédagogique du lycée de Kerlobost, à Cléguérec (56), lors d’un après-midi d’échange sur les plantes compagnes du colza, proposé par le Civam 56 et le syndicat de la vallée du Blavet, en juillet dernier. Et les résultats semblent concluants. Semis en ligne Semés conjointement en ligne avant le 25 août, le colza (semé à 35 kg/ha) et le trèfle (5 kg de trèfle blanc ou 9 kg d’Alexandrie) croissent ensemble pendant l’automne jusqu’aux gels hivernaux. « Le mélange de trèfles blancs a décollé plus tard que le trèfle d’Alexandrie, et de manière éparse. Il est moins couvrant et a laissé de la place au rumex, qu’il faudra maîtriser à la récolte ». Ces plantes compagnes implantées doivent être sensibles au gel, assurant leur destruction naturellement par le froid pendant l’hiver. Auparavant, pendant la phase de croissance automnale, colza et plantes compagnes, mais aussi adventices, rivalisent vis-à-vis des nutriments et de la lumière. Côté trèfle d’Alexandrie, la légumineuse a longtemps dominé le colza. « On a eu peur. Le trèfle n’a semble-t-il pas gelé, mais il a été étouffé par le colza quand ce dernier a enfin pris de l’ampleur ». Le premier objectif est atteint : l’impasse de désherbant en septembre a permis de maintenir propre la parcelle jusqu’à…
Colza et trèfle, une association gagnante