À l’heure du digital, des start-up réinventent l’agriculture, rapprochent les exploitations, facilitent la circulation des actifs et des savoirs. Explications par Christian Dubois, directeur développement Cerfrance Brocéliande, et Anaël Bibard, membre fondateur du Cofarming. Comment trouver des solutions à ses tracas quotidiens grâce à la digitalisation ? Christian Dubois : Pour soulager les tâches administratives de l’agriculteur, le numérique permet la mise en place d’alertes et facilite le traitement des factures à l’aide d’un simple scan. Ensuite elles sont enregistrées, classées et intégrées dans la comptabilité. Anaël Bibard : À titre d’exemple, prenons les alertes de surveillance des cultures. Grâce à la technologie, je reste maître de mes données, mais je les valorise en les utilisant sur des plates-formes de #Cofarming pour se comparer facilement, identifier des marges de progrès grâce à mes données existantes, et pourquoi pas ensuite créer ou redynamiser des clubs d’échange de pratique en toute confiance vis-à-vis de mes données. Quelles sont les opportunités offertes par le digital pour développer son chiffre d’affaires ? CD : Le risque prix pour une exploitation agricole est 4 fois supérieur au risque climatique. Savoir se positionner face à des marchés volatils et incertains devient inéluctable. Des outils concrets permettent désormais de bâtir sa stratégie commerciale et de mieux connaître ses marges de négociation. AB : La coopération s’est développée pour sécuriser la commercialisation, atteindre de nouveaux marchés et mieux maîtriser le devenir de ses produits dans la chaîne de valeur agroalimentaire. Aujourd’hui, les plates-formes du #CoFarming représentent une nouvelle opportunité pour générer de la valeur au niveau de l’exploitation : – Répondre à des besoins ponctuels, spécifiques ou en circuit court pour mieux valoriser sa production ; – Dégager un revenu supplémentaire en travaillant pour un autre agriculteur pendant ses périodes creuses ; – Dégager un revenu locatif en…
Comment gagner en compétitivité par la digitalisation ?