La Chine est devenue un marché essentiel pour le secteur agroalimentaire français. Mais certaines décisions prises par ce pays, comme la notation sociale des entreprises, peuvent faire peur. C’est un des plus grands bassins de croissance de consommation actuels. La Chine attire de nombreuses entreprises, notamment dans les secteurs de la viande. « Ce pays est le premier producteur et importateur de porc. La peste porcine qui touche actuellement ses élevages fait grimper le cours du porc en Europe… Une situation inédite qui démontre le rôle désormais central du marché chinois. C’est le 2e producteur de volaille, le premier importateur d’ovins et le 2e importateur de bovins », a souligné Jérôme Laprée, expert en logistique et achats, co-auteur de « Chine/États-Unis : quelles guerres économiques ? ». « La Chine a une vision du temps long » Non-expert du secteur agricole, il a apporté un œil extérieur aux participants du Carrefour international des matières premières qui a eu lieu le 13 septembre au Space. « La Chine a une vision du temps long et affiche ouvertement ses objectifs : elle souhaite devenir la 1re puissance mondiale en 2049. Dans ce pays, les messages donnés par l’État sont très suivis par les citoyens. Le gros acteur étatique de l’agroalimentaire Cofco met en avant ses objectifs de sécurité alimentaire. » Pour ce pays de 1,4 milliard d’habitants, nourrir la population est fondamental. Ils vont en Afrique et au Brésil notamment dans ce but. » Notation sociale, y compris pour les importateurs En parallèle, Jérôme Laprée précise que la Chine met en place un système de notation sociale des citoyens sur leur comportement (dans les transports, sur la route, sur les réseaux sociaux…) qui peut avoir des conséquences diverses en cas de « faute » : interdiction de certains transports, écoles, de prêts… « Cette notation va…

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