Pour conforter la redynamisation des campagnes et soutenir les initiatives locales, le Gouvernement a mis en place un plan d’action en faveur des territoires ruraux.
Le Premier ministre Édouard Phillipe a présenté le 20 septembre devant le congrès de l’Association des maires ruraux de France (AMRF) à Eppe-Sauvage (Nord) « l’Agenda rural » du gouvernement, un programme de 173 mesures en faveur des territoires ruraux. Outre la revitalisation des petites villes, la résorption des zones blanches ou des actions contre les déserts médicaux, le plan aborde également l’agriculture. D’après le dossier de presse, il prévoit de « renforcer la lutte contre l’artificialisation des sols » dans les territoires ruraux, notamment en améliorant des dispositifs fiscaux pour la rénovation de bâtiments anciens. « Une concertation sur le foncier agricole », menée par le ministre de l’Agriculture, est également annoncée « dès cet automne ». Autres ambitions : « Développer les projets alimentaires territoriaux et les programmes agricoles expérimentaux » ou encore « recruter 200 000 élèves dans les établissements agricoles publics et privés ». Issu de propositions formulées par des maires ruraux dans le cadre d’un rapport remis à la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault en juillet dernier, cet « Agenda rural » devrait faire l’objet de comités interministériels dédiés réguliers, le premier dès 2020.
La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) se félicitent, dans un communiqué commun du 20 septembre, de cet Agenda rural. Ces mesures « répondent à de nombreuses revendications » du syndicalisme majoritaire et constituent « des débuts de réponses ». « Elles traduisent désormais des engagements gouvernementaux », qui « doivent maintenant se concrétiser », soulignent-elles. La FNSEA et les JA ajoutent qu’il reste « à assurer une meilleure représentation des territoires ruraux dans toutes les instances électives en introduisant un critère d’espace couvert en plus du critère démographique. »