Face au défi technique de la production de lait en bio, Cécile Le Corfec et Yann Le Merdy ont opté pour les vêlages groupés de printemps. À la clé, ration hivernale simplifiée, élevage réduit de génisses, charge de travail mieux maîtrisée… Au Gaec de Prat-Leur à Louargat (22), l’évolution vers un système en vêlages groupés a permis de fermer la salle de traite momentanément lors des deux dernières campagnes. « Le point de départ est venu de notre difficulté à caler une ration hivernale en agriculture biologique. Difficile d’équilibrer le régime et de produire du lait sans tirer sur les vaches », raconte Cécile Le Corfec, l’une des deux associés. En conventionnel, l’hiver, les laitières recevaient maïs ensilage, enrubanné, tourteau de colza et betteraves. La conversion en bio a poussé à la simplification pour des raisons économiques, techniques et d’autonomie. Limiter la ration hivernale coûteuse « Nous avons arrêté le maïs en 2016. Les sangliers nous y ont un peu aidés… La betterave, pas facile à désherber, a été ensuite abandonnée car les vaches en hiver sont désormais taries et n’ont plus besoin d’un fourrage aussi riche. L’histoire de notre élevage va se poursuivre en 100 % herbe », poursuit Yann Le Merdy. D’autant que ce dernier « adore » ça. « Gérer le pâturage, débrayer et réaliser des coupes, récolter un fourrage de qualité… L’herbe est une culture à part entière. D’ailleurs, je m’étais rendu compte qu’on ne pouvait pas bien faire deux choses à la fois : j’avais tendance à privilégier les semis de maïs plutôt que les fauches, c’était une erreur. » Les deux Costarmoricains rapportent que le coût alimentaire a baissé grâce aux vêlages groupés. « À la mauvaise saison, quand l’alimentation coûte le plus cher, nos animaux sont taris et nourris au foin. » Le…
« En vêlages groupés, on sélectionne sur la santé et la fertilité »