Henri Daucé s’est beaucoup investi pour que la transmission de son exploitation de 70 truies avec 30 ha se passe bien. « Il faut penser à tout, ne rien laisser à l’incertitude », souligne-t-il. Henri Daucé a eu sa première réflexion de transmission en 2001 lors de son dernier investissement. Dans l’idée de transmettre, il n’a pas construit un bâtiment trop spécialisé, pour qu’il soit adaptable à d’autres élevages. Onze ans plus tard, l’éleveur cherche à céder son élevage même si la vente de porcs est compliquée à l’époque. Un de ses collègues lui conseille de passer en bio, car son stagiaire Sylvain est intéressé pour reprendre la ferme. Deux ans et demi plus tard, la transmission est effective. L’éleveur explique qu’il est « important de construire une relation de confiance ». Sur l’aspect financier, il reste convaincu « qu’une ferme n’a de valeur que si quelqu’un est prêt à mettre de l’argent en face. » C’est le centre de gestion qui fait une évaluation de la valeur de la ferme ; elle convient à chacun. Le jeune poursuit le salariat pour voir des systèmes différents. Puis lors de la phase de recherche de financements, il partage son plan d’entreprise avec Henri Daucé. C’est le Crédit Mutuel qui suit le projet, convaincu par le contrat de commercialisation en filière longue bio sur le porc et le fait que la ferme fonctionnait bien. Conversion en bio avant de transmettre Durant les 18 derniers mois, l’éleveur et le jeune rencontrent les propriétaires (15 ha) : « C’est important car les voisins voulaient acheter les terres ; cela a permis de présenter Sylvain et de construire une relation de confiance avec eux ». La dernière année a été une année de transition. L’éleveur a converti les terres en bio ; le compromis est…
En Ille-et-Vilaine, une transmission réussie, basée sur la confiance