Des représentants de la FDSEA 29 et son président se sont rendus en préfecture pour exprimer leurs inquiétudes et leur ras-le-bol face aux critiques dont fait l’objet le monde agricole. « On oublie la parole scientifique dans les débats », a expliqué Jean-Alain Divanac’h, président de la FDSEA du Finistère, à la sortie d’une entrevue avec le préfet du département, lundi dernier. Le président et des représentants du syndicat étaient venus faire part au représentant de l’État de leur inquiétude face à une société de plus en plus critique au regard des pratiques agricoles. La récente décision d’un maire breton d’interdire les produits phytosanitaire sur sa commune a sans doute été l’événement qui a poussé la nouvelle équipe de la FDSEA à venir en préfecture. Jean-Alain Divanac’h explique : « Nous gérons du vivant, avec les aléas que cela peut comporter. Nous savons que nous utilisons des produits qui, pris à part, sont dangereux. Mais ces phytosanitaires ont des AMM (autorisation de mise sur le marché) et sont destinés aux professionnels, et des dizaines de produits sont retirés tous les ans. Si nous ne défendons ni ces produits ni les grandes firmes qui les produisent, nous n’aurons plus de fournisseurs ». Le responsable syndical compare l’utilisation de ces pesticides à des solutions médicamenteuses qui deviennent nocives quand leur usage et leur posologie ne sont pas respectés. Demande de reconnaissance Le président de la FDSEA 29 rappelle que, sur les sujets agricoles, « tout le monde a son avis à donner. Les propos tenus par une minorité font la part belle à l’écologie populiste et par conséquent affaiblit les normes. Or, l’agriculture a beaucoup évolué par les hommes et les techniques, comme le binage qui revient au goût du jour. Ces évolutions ne sont pas prises en compte dans les débats…
La FDSEA 29, pour une reconnaissance du travail accompli