A l’occasion du Space, Eilyps va lancer une nouvelle analyse concernant l’interprétation des acides gras. Elle va fournir des informations sur l’équilibre alimentaire et la santé des vaches.
Depuis 2 ans, les équipes Eilyps mènent des expérimentations sur les acides gras pour aller plus loin dans la nutrition de précision. Le lait est constitué à 87 % d’eau et 13 % de matière sèche. La matière grasse du lait est le 2e constituant solide après le lactose. Elle contient plus de 400 acides gras différents.
Affiner le conseil
« L’analyse de ces acides gras permet aujourd’hui d’affiner le conseil grâce à différentes équations. La digestion de la ration et le métabolisme de l’animal impactent très fortement la composition en acides gras du lait. L’étude de ces acides gras nous renseigne sur la qualité des composants de la ration, leur valorisation mais aussi sur le statut métabolique de l’animal tel que le fonctionnement ruménal, la mobilisation corporelle ou le déficit énergétique », expliquent les responsables. Le profil des acides gras évolue très vite dans le lait, en moins de 8 jours. Ainsi, un changement de ration (proportions de fourrages, changement d’aliments…) ou un problème métabolique type acidose ou déficit énergétique peut être détecté précocement par une modification des acides gras.
« Aujourd’hui, nous n’allons pas assez loin avec les traditionnels TB – TP – cellules – urée… En apparence tout va bien, sauf que l’analyse et l’interprétation des acides gras mettent en évidence des dysfonctionnements métaboliques de l’animal qui peuvent avoir un impact sur l’équilibre et la santé des vaches. L’éleveur et le conseiller peuvent ainsi anticiper des problèmes avant la baisse de production ou autres problèmes métaboliques. Ces analyses nous renseignent également sur de nouveaux critères de santé du troupeau (stress thermique, confort ruménal… », souligne Anthony Baslé, nutritionniste Eilyps.
Dans l’échantillon de collecte
Cette nouvelle analyse va permettre aux éleveurs de corriger la ration ou les pratiques avec une grande réactivité. « Et elle n’ajoutera aucune contrainte pour l’éleveur car elle est réalisée à partir de l’échantillon de collecte du lait. Le conseiller et l’éleveur peuvent consulter les résultats sur 3 jours après le prélèvement. » L’analyse peut aussi permettre de surveiller des critères propres à des filières spécifiques. Le coût n’est pas encore fixé.