La collecte de lait bio a augmenté de 33 % en 2018. Elle va dépasser le milliard de litres en 2020. Le marché arrivera-t-il à absorber ce volume? Les opérateurs de la filière sont raisonnablement optimistes. « Nous avons eu peur en 2018 », avoue Ludovic Billard, président de Biolait, plus gros collecteur français. « La question de la régulation de la production s’est posée ». Les 40 % de lait supplémentaire collecté en 2018 (par rapport à 2017) et les 20 % annoncés pour 2019 ont donné quelques sueurs froides aux responsables de la coopérative. Ils ont finalement demandé aux éleveurs de baisser leur production de 5 % cette année, par rapport aux trois années précédentes. « Nous sommes rassurés. Grâce à cette gestion des volumes et à la bonne tenue du marché, nous avons bien valorisé nos litres de lait ». Le tsunami laitier redouté, suite aux nombreuses conversions de 2016, conséquence de la crise en conventionnel, n’a pas eu lieu. Le rythme de ces conversions s’est ralenti mais reste à un niveau élevé. La collecte progressera encore de près de 10 % chaque année jusqu’à 2021 et dépassera le milliard de litres (5 % du lait produit en France). Du côté de la Sill ou d’Agrial, la hausse des volumes collectés ne semble poser aucun problème : « Nous prévoyons de doubler progressivement notre production, pour atteindre 200 millions de litres », indique sereinement Bruno Martel, administrateur de la coopérative basée à Caen. Nouveaux produits Le marché des produits d’origine animale reste soutenu. Les ventes sont en augmentation constante pour l’ensemble des produits laitiers. Les importations sont jugulées grâce à une bonne structuration des opérateurs qui s’adaptent à l’afflux de lait en étoffant leur gamme. « Les ventes de produits ingrédients sont en forte hausse. Nous répondons…
Lait bio, stop ou encore ?