Lait biologique : De l’herbe 8 mois de l’année

 - Illustration Lait biologique : De l’herbe 8 mois de l’année
Roland et Alain Tanguy élèvent une centaine de vaches laitières. L’herbe est la principale source de nourriture pour les animaux qui disposent de 25 paddocks de 1,20 ha.
La laiterie Le Gall propose un nouveau packaging pour son lait bio demi-écrémé qui met en avant l’herbe dans la ration des vaches laitières.

« 8 mois de pâturage minimum », tel est le signe fort apposé sur le nouveau packaging des briques de lait biologique sortant de la laiterie Le Gall, de Quimper (29), marque du groupe Sill Entreprises. Sur cet emballage, Roland et Alain Tanguy, éleveurs associés au sein du Gaec Tanguy situé au Trévoux (29), posent dans une pâture de cette ferme familiale. « Il y a peu d’endroits en France où l’on peut revendiquer 8 mois de pâturage », explique Frédéric Bourget, directeur du pôle laitier. La laiterie valorise le lait conventionnel et biologique collecté localement. Le site quimpérois transforme une partie de ces volumes en crème ou en beurre de baratte.

Valoriser son herbe

En amont de cet outil de transformation, les 100 vaches laitières du Gaec Tanguy sont quasi exclusivement nourries à l’herbe. Le pâturage est assuré par 25 paddocks de 1,2 ha chacun. « Les vaches y reviennent toutes les 3 semaines », note Roland Tanguy. Pour compléter ces pâtures, l’affourragement en vert démarre au 1er mars grâce à des parcelles ensemencées en mélange de fétuque, luzerne, trèfle violet et trèfle blanc nain, qui restent productives 2 à 3 ans. Mai et juin sont consacrés à de la récolte en ensilage coupe fine, 300 t de fourrage sont nécessaires pour passer l’hiver dans cette ferme en bio depuis 2012.

Écouter la naissance du beurre

La fabrication de beurre de baratte demande un savoir-faire particulier et un temps de maturation supplémentaire de la crème. « Notre maître beurrier pilote la baratte à l’oreille et à la vue. C’est un atelier qui ne sera sans doute jamais automatisé : même si nos crèmes ont un taux de matière grasse identique, elles peuvent réagir différemment », fait observer Pierre-Yves Gourtay, responsable de production du site quimpérois.


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