Les leviers agronomiques et les stratégies de désherbage prennent le pas sur les désherbants utilisés pour la gestion des adventices. L’objectif est surtout de limiter les adventices résistantes. Les premières mesures à prendre commencent dès la récolte de la culture précédente. Gérer les menues pailles et réaliser des déchaumages légers favorisent la levée des adventices et limitent ainsi le stock grainier. Ensuite, l’allongement de la rotation, en alternant les cultures d’automne et de printemps, associé à l’alternance des cultures de graminées et de dicotylédones, permet un meilleur contrôle des adventices. Pour certaines d’entre elles, le levier labour sera bénéfique comme le montre le tableau de « TAD » (Taux annuel de décroissance) d’Arvalis. Pour d’autres mauvaises herbes, le décalage de date de semis apportera un plus pour mieux le contrôler. Les stratégies de désherbage en complément Le désherbage mécanique, sur les cultures d’automne, est plus difficile à mettre en œuvre par rapport aux cultures de printemps. Les fenêtres météo avant le mois de mars sont rares dans notre région. Dans ce cas, il faut privilégier la combinaison du désherbant à l’automne suivi d’interventions mécaniques en sortie d’hiver. Attention, pour mettre en œuvre cette technique, il faut adapter l’écartement de semis aux équipements disponibles pour ne pas pénaliser le rendement (voir le graphique de l’effet mécanique rotation). En désherbage chimique, plusieurs critères sont à prendre en compte pour définir la stratégie à mettre en œuvre. Celle-ci dépendra de la flore et de la présence d’adventices résistantes à un mode d’action. D’autres paramètres doivent aussi être étudiés comme la présence de drains, la proximité de « cultures non-cibles », la sensibilité des variétés au chlortoluron… Dernier point important à prendre en compte : plus on gère tôt les adventices et sur une céréale jeune, moins il y a d’impact négatif sur le…
L’automne, la période pour réussir ses céréales