En cas de récolte à surmaturité, le manque d’eau retarde le mécanisme d’acidification du fourrage. De même, une teneur en matière sèche élevée augmente la porosité du silo. À l’ouverture, l’échauffement intervient alors rapidement, d’autant plus si le rythme de consommation du fourrage n’est pas assez rapide. Dans ces situations, l’ajout d’acide propionique ou de bactéries lactiques hétérofermentaires retarde les éventuels échauffements.
Par ailleurs, quand on ne peut pas respecter le délai minimum de fermentation de trois semaines, certains additifs, comme les bactéries homofermentaires, l’acide formique ou l’acide propionique, sont alors nécessaires pour accélérer l’acidification. Il est alors préférable de confectionner un petit silo annexe pour laisser le temps au silo principal de fermenter correctement.
À l’exception des sels, qui ont pour but de limiter la multiplication des bactéries butyriques et dont l’usage est limité aux couches superficielles du silo, tous les autres additifs doivent être appliqués de manière homogène dans la masse du fourrage. La meilleure façon de le faire est d’incorporer l’additif dans les réservoirs prévus à cet effet sur les ensileuses. Il est important de bien respecter les préconisations de dosage des fabricants présentes sur l’emballage du produit.