L’hétérogénéité se révèle au grand jour

 - Illustration L’hétérogénéité se révèle au grand jour
Avec 167 mm de pluviométrie cumulée et 1 500 ° C en base 6, le maïs semé le 14 mai variait de 29 à 33 % sur la parcelle du Salon aux Champs à Sévignac (22), le 19 septembre.
Les matières sèches peuvent fluctuer de 30 à 36 % sur une même parcelle.

Difficile cette année de déterminer le stade de maturité de la plante entière. L’observation au champ est de rigueur. « Les matières sèches peuvent fluctuer de 30 à 36 % au sein d’une même parcelle. Il convient donc d’effectuer 3 à 4 analyses par parcelle afin d’en déterminer une valeur moyenne de la matière sèche », rappelle Anthony Baslé, consultant nutrition à Eilyps.

Une évolution fluctuante de la MS

Malgré cette difficulté à appréhender le taux de matière sèche moyen des parcelles, le stade de récolte des ensilages qui se terminent dans le sud d’Ille-et-Vilaine est assez bon : « De 32 à 35 % de MS pour les premiers chantiers cette année, contre 38 à 40 % MS lors de la dernière campagne. Le maïs sera donc plus digestible que ces deux dernières années. Mais certains ensilages réalisés autour de la mi-septembre manquaient un peu de maturité : de 30 à 32 % MS. Si, depuis mi-août, le maïs gagnait 4 points de maturité par semaine, l’évolution n’a été que de deux points la première semaine de septembre, 3,7 la semaine suivante et 2 à 3 points la semaine dernière ».

Et la pluie de cette semaine risque de freiner cette évolution… On est loin de l’évolution d’un point par jour des campagnes précédentes. L’évolution de la matière sèche du fourrage n’est pas régulière dans le temps. « D’où l’importance d’aller vérifier l’évolution de la maturité du grain » pour affiner les dates de chantiers, souvent programmées fin août. « Le bon stade est situé autour de 32-33 % MS », rappelle Michel Moquet, lors d’ateliers organisés au salon aux Champs, mercredi 18 et jeudi 19 septembre à Sévignac (22). « L’évolution hétérogène de ces parcelles peut amener une exploitation à engager plusieurs chantiers, sur des journées différentes, choisis ou subis pour réaliser un silo-tampon pour faire la jonction. Ce qui prolongera certainement la durée des ensilages sur une période plus longue que d’habitude. »

10 à 20 % de rendement en moins

Premier bilan partiel, alors que les ensilages se terminent dans le sud de l’Ille-et-Vilaine. Avec une pluviométrie en déficit, certains doivent accepter des rendements de -30 % par rapport à la normale ! « Mais, bien qu’avec des rendements moyens inférieurs de 10 à 20 % par rapport aux années précédentes, les premiers retours sur la zone Sud-Ille-et-Vilaine sont peut-être plus nuancés que les appréhensions qui persistaient avant le démarrage des chantiers. Les silos se sont quand même remplis, et la qualité semble bonne, avec un rapport grain/tige correct », rapporte Anthony Baslé.

Premières prévisions pour le grain ?

« La partie grain a bénéficié de la pluie de début août alors que, pour l’ensilage, la partie tige/feuille était déjà jouée à la floraison, avant le retour de cette vague pluvieuse », rappelle Michel Moquet. Pour le maïs grain, le remplissage semble assez bon, même si le gabarit des plantes va jouer un peu : moins de gabarit, c’est moins de photosynthèse et moins de grains…


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