Le bénéfice de l’association lupin/céréale est dépendant du niveau d’enherbement de la parcelle.
« Quel que soit le type de lupin implanté, la biomasse d’adventices diminue de 42 à 44 % à floraison du lupin, en présence d’association », rapportent Caroline Cocoual, conseillère à la Chambre d’agriculture de Bretagne travaillant sur l’autonomie protéique, rapportant les résultats des essais menés sur lupin en agriculture biologique, lors de la journée ‘La matinale Cultures’, le 13 juin à Bignan (56).
Le lupin bleu est le plus couvrant
Le lupin associé à une céréale améliore la couverture du sol en fin de cycle. L’orge semble intéressante avec le lupin bleu, les deux espèces arrivant en plus à maturité ensemble. Le protéagineux est semé à 100 % de la dose conseillée en pur, l’avoine ou l’orge à 30 % de la dose conseillée à l’automne ou 20 % au printemps. « Volontairement, le nombre d’espèces a été limité à deux dans les essais, répondant aux contraintes de tri et de vente si le débouché existe ». Le lupin bleu a souvent une meilleure couverture de sol que les lupins blanc ou jaune. Ce dernier est moins performant en termes de démarrage (vigueur).
Risque de concurrence
Mais la céréale ne doit pas venir empiéter sur le rendement du protéagineux, déjà aléatoire… Plus le salissement augmente, plus la concurrence est forte. Les essais sur du lupin blanc ont montré que pour une parcelle à salissement modéré (1 t MS/ha), le rendement de la parcelle pouvait baisser au-dessous de 25 q : la baisse du rendement de lupin (18 q/ha) est à peine compensée par la production de céréale (6 q/ha). Quand la parcelle est sale (2,9 t MS/ha), la céréale vient concurrencer le protéagineux, au rendement faible de 5 à 7 q/ha.
Quatre années d’essais
En savoir plus : Des grilles de décision pour choisir son protéagineux ont été éditées par la Chambre d’agriculture fin juin. Des fiches techniques par culture seront disponibles en septembre.